Bon, comment vous l’expliquer…
nous autres les paysans, avons souvent eu le cœur serré et de la sympathie pour ces propriétaires de moutons dont le loup avait dérobé plusieurs brebis. Parce qu’on savait le travail en amont, sans toutefois en mesurer l’impact émotionnel (ce n’était pas les nôtres).
«Voilà votre bête enfin portante, vous lui aviez soigneusement choisi un géniteur, répété parfois 2 à 3 fois l’insémination: Attendre quelques lunes pour voir enfin le petit naître, lui avoir donné un prénom. Appelé le vétérinaire pour lui soigner une diarrhée rouge ou une pneumonie. Puis vous la confiez au garde-génisse sur l’alpage.
Et voilà! TOUT vos espoirs réduits à néant en une nuit! Votre garde-génisse malheureux et tracassé.
Que diriez-vous de voir votre chat à moitié bouffé un matin dans le jardin?
Alors, Madame la conseillère d’Etat, n’ayez pas l’outrecuidance de révéler à la presse que vous comprenez!!?? Ce n’est pas possible sans en être propriétaire.
Nos alpages suisses et «VERTS» sont trop petits pour ce genre de prédateur, faut-il attendre un accident autrement plus grave (maintenant le loup se promène en ville) pour alerter qui de droit?
Faudrait-il que nos agriculteurs en plus des aléas de la météo, se rongent les sangs toutes les nuits de l’été?
Sur ce… promenons-nous dans les bois pendant que le loup n’y est pas.
Avec mes salutations attristées.
Pierrette Rochat
épouse d’agriculteur
Les Bioux
Copie à Mme Klopfenstein
à 24 heures